vote utile

Publié le par Annie

Politique


EUROPÉENNES - Le Parti socialiste attend un "rendez-vous historique"

Par Charlotte Chaffanjon

Le Parti socialiste attend un

"Il faut voter socialiste, car c'est le seul vote utile", a insisté Martine Aubry. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Vos ou
Click here to find out more!
Après "l'immense meeting de Toulouse", "le grand meeting de Strasbourg" et "le grand meeting de Clermont", dixit Jean-Christophe Cambadélis, le PS a poursuivi mercredi sa tournée hexagonale en vue des européennes au Cirque d'hiver. "Bonsoir Paris, bonsoir l'Île de France !", a lancé le secrétaire national en charge de l'Europe avant qu'une musique électro n'envahisse le chapiteau - Right Here, Rigt Now de Fat Boy Slim - et que les quelque 2.000 militants ayant fait le déplacement n'agitent leurs drapeaux aux couleurs de l'UE, du Parti socialiste européen (PSE) et du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Il était temps pour Martine Aubry, entourée des têtes d'affiche de la liste Île-de-France, Harlem Désir et Benoît Hamon, de faire son entrée sous les applaudissements. Au premier rang : Daniel Vaillant, Claude Bartolone, Patrick Bloche, Bertrand Delanoë, Jean-Paul Huchon, Jean-Marc Ayrault mais aussi... Robert Badinter, ovationné. "L'objectif du PS se résume en une formule : changer là-bas pour changer ici", a martelé Jean-Christophe Cambadélis. Le PS veut faire passer ce message : l'élection du 7 juin est la sienne, la dynamique est de son côté.

Les divisions au sein du PS ? Les sondages en berne ? Le manque d'intérêt des Français pour le scrutin ? Le spectre d'un fort taux d'abstention ? Les membres de la direction balayent d'un revers de main ces hypothèses. Alors que des élus socialistes - Manuel Valls, François Rebsamen, Bruno Leroux... - critiquent la stratégie de leur propre parti (appeler les électeurs à un vote sanction contre Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso, "les frères prédateurs de l'Europe", selon Benoît Hamon), Claude Bartolone assure au point.fr : "Il faut continuer à soutenir cette déclinaison vote sanction-vote proposition. Personne ne comprendrait que l'on change de pied aujourd'hui." Et si, dans le sondage IPSOS pour Le Point publié la semaine dernière , l'UMP est tout de même créditée de 27 % lorsque le PS plafonne à 23 % des voix, le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis ne se montre pas inquiet. "Les sondages ne sont pas terribles non plus pour l'UMP, alors que c'est la seule liste qui soutient le président de la République, qui se réfère à son bilan."

Le "vote utile" de Martine Aubry

"Le PS est en bonne position pour réussir cette élection", a pour sa part promis à la tribune Jean-Christophe Cambadélis. Peut-être, mais il a tenu à faire une "mise au point". Au cas où... "Le PS est une grande formation qui ne se laissera pas impressionner (...) alors que jour après jour un certain nombre de sondages sont commentés. Nous serions affolés, nous serions tétanisés ? Il suffit de regarder cette salle pour voir que ce n'est pas le cas." La fameuse salle était en effet en délire... "Chers camarades, chers amis, j'aime bien quand nous sommes comme ça", s'est donc réjoui Bertrand Delanoë, très discret depuis son échec au congrès de Reims de novembre. Le maire de Paris a appellé les électeurs à un "vote utile" dans cette "période de crise, de souffrance, d'inégalité, de perte de confiance, d'angoisse pour tant et tant de citoyens".

Ce rendez-vous, il en est un qui ne compte pas le rater non plus : François Bayrou. Les membres du PS aiment rappeler que le centriste empiète aujourd'hui sur leur terrain alors que les membres de son parti appartiennent au groupe libéral au Parlement européen. "Attention à celles et ceux qui viennent puiser dans notre programme pour se reconstituer une vertu à bon compte", a donc averti Benoît Hamon. Et le numéro 3 de la liste PS en Île-de-France de railler Marielle de Sarnez, tête de liste MoDem dans cette même circonscription, et qui souhaite aujourd'hui, tout comme le PS mais depuis peu, selon Benoît Hamon, "harmoniser les règles du jeu social et les règles du jeu fiscal".

"Le 7 juin, c'est un rendez-vous historique", a finalement résumé Martine Aubry. "Il faut voter socialiste, car c'est le seul vote utile", a-t-elle poursuivi. "Le PS a un projet qui fait concurrence au système libéral qui a fait tant de dégâts." Quant à Nicolas Sarkozy, il ne "veut pas que l'on parle de son bilan", selon la maire de Lille qui l'a résumé ainsi : "échec économique, échec social et croyance chevillée au corps qu'il a raison sur tout". Et de citer le bouclier fiscal que la gauche considère comme le péché originel de la présidence Sarkozy. "Merci Martine, merci pour ce magnifique meeting", a conclu Jean-Christophe Cambadélis. Après "l'immense meeting de Toulouse", "le grand meeting de Strasbourg" et "le grand meeting de Clermont", le meeting de Paris fut donc "magnifique". Bertrand Delanoë l'a dit lui-même quelques minutes plus tôt : "C'est souvent dans l'épreuve que les socialistes se révèlent."

Publié dans socialiste

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article